- Willy Arung Kalau / Faculté Médecine de l’Université de Lubumbashi, RDC
Résumé
Il y a un an commençait ce qui allait être une pandémie : la maladie à coronavirus. À cet instant, le monde était loin de se douter de l’ampleur et des répercussions de cette maladie. Aujourd’hui, un an plus tard, le COVID-19 est plus que jamais présent et, malgré les efforts pris de par le monde pour le contenir, il semble qu’il faille composer pendant longtemps encore avec lui.
Dans ce contexte, la question cruciale est de savoir : que faire pour maintenir les activités de la faculté de médecine, enseignement, recherche et service à la communauté, tout en intégrant la donne qu’impose de vivre avec le virus au quotidien ?
1. De la gestion des cours
Dès le début de la pandémie, le gouvernement avait imposé des restrictions importantes, notamment en suspendant les activités académiques sur toute l’étendue de la République. Nous sommes en mars 2020. A cet instant, la faculté de médecine finissait tout juste le premier semestre des cours.
Six mois plus tard, soit en août 2020, quand les mesures sont levées, un vrai marathon a eu lieu. Et il faut dire que la faculté a été exemplaire, en permettant un rattrapage des matières non vues en quelques semaines tout juste, si bien qu’en octobre l’organisation des épreuves de première session a eu lieu, suivi de près par celles de la deuxième session.
La rapidité au prix de la qualité des cours ? Loin de là, car une priorisation des matières avait été établie de sorte que sur un mode intensif la charge horaire globale a pu être couverte, tant en présentiel qu’en distanciel. Pour atteindre cet objectif inédit, il va sans dire que le dévouement des enseignants et les sacrifices des étudiants ont été remarquables.
Le 22 février 2021 commençait l’année académique 2020-2021. Il était évident que l’expérience acquise durant l’année académique passée allait s’avérer nécessaire pour le rattrapage du retard consommé dès le début. Les stratégies d’optimisation de la charge horaire ont donc été enclenchées dès le début de l’année et semblent à ce jour porter leur fruit.
2. Mesures barrières
Une chose est de respecter la charge horaire, une autre est de sécuriser les étudiants ainsi que les enseignants. Ainsi donc, pour ne pas déroger à cet impératif, la faculté de médecine a, dès le début de la reprise des cours, fait installer des lave-mains à l’entrée du bâtiment, avec plusieurs robinets à l’eau courante, ainsi que des savons disponibles. Quoique les auditoires soient assez spacieux, le nombre d’étudiants reste quand même un défi difficile, rendant impossible une distanciation physique idéale. Néanmoins, des mesures de décongestion ont été prises. Par exemple, la promotion du premier graduat, qui est à ce jour la plus populeuse, a été programmée pour des cours l’après-midi et scindée en deux groupes pour un apprentissage en simultané. Dès l’entrée du bâtiment, le port du masque est obligatoire. De plus, la faculté promeut davantage l’utilisation des outils de visoconférence pour les enseignants qui préfèrent l’enseignement à distance.
3. Perspectives
Il n’est pas facile de gérer des milliers d’étudiants dans le contexte actuel du COVID-19. Mais la pandémie est là, il est possible qu’elle dure longtemps, et elle ne doit pas être une raison pour sacrifier une génération d’étudiants qui ont besoin d’apprendre. L’avenir même de notre société dépend de ce que nous réussirons à faire maintenant.
L’espoir d’un vaccin pointe à l’horizon. Permettra-t-il un retour à la vie « normale » d’avant la pandémie ? Nul ne peut l’affirmer à ce stade.
En attendant, tous les moyens possibles seront utilisés pour assurer la sécurité et l’éducation de ceux qui arpentent au quotidien les marches de la faculté de médecine.