Le Département de Santé Publique de la Faculté de Médecine de l’Université de Lubumbashi, dirigé par le Professeur Ordinaire Oscar LUBOYA NUMBI , vient de s’enrichir d’un nouveau Docteur, en la personne de Philippe MULENGA CILUNDIKA.
La soutenance publique de sa thèse a eu lieu ce 12 février 2019 en Belgique, sa recherche ayant porté sur la  » Contribution des services de santé primaire au contrôle de la trypanosomiase humaine Africaine (THA) dans le contexte de son élimination en République Démocratique du Congo »
Dans son argumentaire, le récipiendaire a montré que la trypanosomiase, une maladie qu’on ne rencontre qu’en Afrique, constitue un problème majeur de santé publique depuis l’époque coloniale. La lutte contre la maladie s’étant longtemps faite dans une approche verticalisée par des équipes mobiles, le récipiendaire à pour sa part suggéré qu’elle se fasse selon une stratégie innovante et inclusive des verticalistes et des horinzotalistes sur le terrain.
Philippe Mulenga a par ailleurs ému le vœu de voir les conclusions de ses recherches notamment aider l’Afrique à se voir alléger du lourd fardeau de la trypanosomias et intégrer d’autres problème verticaux dans le système de santé publique a tous les niveaux.
Cette recherche sur la trypanosomias a été motivée par le ministère de la Santé publique et celui de l’enseignement Supérieur et Universitaire(ESU) de la RDC à-travers plusieurs réunions techniques. Sa réalisation a bénéficié de l’appui du partenariat interuniversitaire entre l’ULB, l’IMTP d’Anvers, l’UNIKIN et l’UNILU. Après délibération a huit-clos le chef des travaux Philippe MULENGA a réussi avec Brio.

Date(s) : Le 12 février 2020

Lieu(x) :

  • Auditoire Bangkok (A3.104)
  • 1er étage de l’Ecole de Santé Publique – ULB
  • Campus Erasme – Bâtiment A
  • Route de Lennik 808
  • 1070 BRUXELLES

RESUME

La Trypanosomiase Humaine Africaine (THA) ou maladie du sommeil est une pathologie parasitaire provoquée par un protozoaire du genre Trypanosoma. Ce parasite est transmis à l’homme par la piqûre de la glossine, la mouche tsétsé. Deux sous-espèces de trypanosome sont pathogènes pour l’homme: le T. brucei gambiense et le T. brucei rhodesiense.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère la THA comme une des Maladies Tropicales Négligées, ciblée pour élimination comme problème de Santé Publique en 2020. Le but à atteindre au niveau mondial a été défini à l’époque comme moins de 1 cas détecté par 10,000 habitants par an dans > 90% des foyers endémiques et moins de 2.000 cas déclarés globalement, avec l’ambition d’arrêter la transmission de l’infection vers l’humain d’ici 2030. Ces objectifs ont été adoptés dans la London Declaration sur les NTDs de 2012, sous les auspices de l’OMS, et reconfirmés en 2017. Tous les pays endémiques de la THA ont adopté ces objectifs et ont inscrit l’élimination dans leur politique nationale de lutte contre la THA.

La principale stratégie de lutte contre la THA est la détection précoce suivie du traitement. Cette détection peut se faire de manière active ou passive. La lutte antivectorielle constitue une stratégie complémentaire. Le dépistage passif (DP) de la THA dans les services des soins de santé primaires (SSP) représente toujours un défi majeur. En République Démocratique du Congo (RDC), le processus d’intégration du DP dans les services des SSP a commencé vers la fin des années 90, sans aboutir complètement. Les multiples obstacles à l’intégration du DP de la THA empêchent que cette stratégie puisse contribuer de manière optimale à l’élimination de la THA. Entretemps, la situation épidémiologique de la THA et l’état des structures sanitaires du pays ont complètement changé.

Cette thèse a comme objectif général de contribuer à nos connaissances sur le processus et le bilan actuel de l’intégration de certaines activités de la détection passive de la THA dans les services des SSP dans la perspective de son élimination en RDC.

Pour consulter l’intégralité de cette thèse, cliquez sur le lien ci-dessous :